Hannah Teddy Schachter

Doctoral Student, Hebrew University of Jerusalem
Research Fellow, “Contending with Crises: The Jews and the 14th Century” (PI Elisheva Baumgarten)
Rotenstreich Fellow, Mandel School for Advanced Studies in the Humanities

Current Project: “Blanche of Castile, Queen of France (1223-1252), and the Jews”

(English/Français)

“I am interested in how Jews engaged with monarchies and courtly culture in the European Middle Ages, with royal women as a particular focal point. Currently, my doctoral project explores the relationship between Jews and queens in 13th-century northern France, weaving together royal administrative sources, chronicles, Jewish and Christian art, responsa literature, and Hebrew narrative accounts, and providing a case study on Blanche of Castile, Queen of France from 1223-1252.

The study of medieval European queens is a more recent scholarly endeavor, gaining most of its traction in only the last few decades. These efforts were geared toward rectifying the extent to which queens had faded into the oblivion of medieval governance, traditionally studied by political and institutional historians through the lens of law, political theory, and theology. Unlike kings and princes, queens were often inherent foreigners, distant brides bringing new territories and the cross-cultural exchange of art, literature, and language with them, in order to rule in their new homes. Today, a growing body of research on “queenship” studies these medieval women of power, shedding new light on how monarchies governed their people through the lens of material culture, vernacular literatures, gender theory, and sexuality. Yet, none of these advances in the study of medieval governance have been applied to the field of medieval Jewish history, which continues to explore Jewish-royal relations with traditional focus on Latin sources and the succession of kings.

My project seeks to synthesize this field of historical scholarship on medieval queens—that offers innovative methods of studying power and has uncovered different mediums through which women governed—with medieval Jewish history. Weighing equally the Latin, French, and Hebrew source material, this project will demonstrate how a scholarly focus on the activities of queens, as well as these methods of queenship research, can open new perspectives on Jewish experience in medieval Christian lands relating to matters of gender, social status, ritual, and mobility. To this end, looking at female individuals at court will invite us to ponder, complicate, and nuance the long-held characterizations of Jewish relations to medieval monarchies as one strictly of antagonism, economic exploitation, and exclusion—not only in France throughout the long thirteenth century, from ascensions of Philip Augustus in 1180 to the death of Charles IV in 1328, but also in greater medieval Europe, which saw the ascension of numerous ruling women to the throne.” 

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Doctorante à l’Université Hébraïque de Jérusalem en Israël
Sujet de recherche: La Reine Blanche de Castille et les juifs (1223-1252)

“Je m’intéresse à la manière dont les Juifs se sont engagés dans les monarchies et la culture de la cour au Moyen Âge européen, avec les femmes royales comme point de mire particulier. Mon projet de doctorat actuel explore la relation entre les Juifs et les reines dans le nord de la France du XIIIe siècle, en tissant ensemble des sources administratives royales, des chroniques, de l’art juif et chrétien, de la littérature responsa rabbinique et des récits hébraïques, et en fournissant une étude de cas sur Blanche de Castille, reine de France de 1223 à 1252.

L’étude des reines de l’Europe médiévale est une entreprise scientifique récente, qui n’a pris son essor qu’au cours des trois dernières décennies. Ces efforts visaient à rectifier la mesure dans laquelle les reines avaient sombré dans l’oubli de la gouvernance médiévale, traditionnellement étudiée par les historiens politiques et institutionnels à travers le prisme du droit, de la théorie politique et de la théologie. Contrairement aux rois et aux princes, les reines étaient essentiellement des étrangères, des épouses lointaines qui apportaient avec elles de nouveaux territoires et l’échange interculturel de l’art, de la littérature et de la langue, afin de régner dans leur nouveau pays. Aujourd’hui, un nombre croissant de recherches sur la « reinauté » (ou queenship) étudie ces femmes de pouvoir médiévales, jetant un nouvel éclairage sur la manière dont les monarchies gouvernaient leur peuple à travers le prisme de la culture matérielle, des littératures vernaculaires, de la théorie du genre et de la sexualité. Pourtant, aucune de ces avancées n’a été appliquée au domaine de l’histoire juive médiévale, qui continue à explorer les relations judéo-royales en se concentrant traditionnellement sur les sources latines et la succession des rois.

Mon projet vise à synthétiser ce champ d’études historiques sur les reines médiévales – qui offre des méthodes novatrices d’étude du pouvoir et met en évidence différents moyens par lesquels les femmes gouvernaient – avec l’étude traditionnelle des relations judéo-royales. En examinant également les sources latines, françaises et hébraïques, ce projet démontrera comment l’étude des activités des reines, ainsi que les méthodes de recherche sur la reinauté, peuvent ouvrir de nouvelles perspectives sur l’expérience juive dans les pays chrétiens médiévaux en ce qui concerne les questions de genre, de statut social, de rituel et de mobilité. Enfin, l’étude des femmes à la cour nous amènera à réfléchir et à nuancer les caractérisations de longue date des relations entre les Juifs et les monarchies médiévales, caractérisées strictement par l’antagonisme, l’exploitation économique et l’exclusion – non seulement en France tout au long du treizième siècle, de l’ascension de Philippe Auguste en 1180 à la mort de Charles IV en 1328, mais aussi dans la grande Europe médiévale, qui a vu l’ascension au trône de nombreuses femmes dirigeantes.”

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